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Association des Familles du Vésinet

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Le congé parental : une nouvelle loi adoptée le 23 juillet dernier

La loi sur "l'égalité réelle entre les hommes et les femmes" a été définitivement adoptée le 23 juillet par le Parlement. Cet ensemble de mesures disparates cache un recul majeur pour l'enfant : sa mère bénéficiera d'un congé parental raccourci, si le père ne prend pas sa part.

 

La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui portait le texte, s’est engagée à ce que les mesures de la loi dite "égalité hommes-femmes" passent « avant la fin du mois de novembre ».


Parmi elles, reconnaissons de louables intentions : égalité salariale entre hommes et femmes, lutte contre la diffusion d’images dégradantes dans les médias, interdiction des concours de beauté pour les moins de 16 ans… D’autres sont consternantes. On devine l’idéologie de la banalisation qui se cache derrière la suppression de la « notion de détresse » pour un avortement.

On voit moins celle qui se profile derrière le congé parental réduit de 6 mois et indexé sur celui que doit prendre le père, alors que 3 % d’entre eux seulement souhaitent le mettre à profit.


Le casse-tête du mode de garde

Résumons. Pour la mère d’un seul enfant qui a droit à un congé parental de six mois, un congé supplémentaire de six mois pourra être octroyé au père. Rien à dire sur ce point, car le père est incité à s’occuper de son enfant sans que la femme en soit pénalisée.


En revanche, l’affaire est révoltante à partir de deux enfants, alors que la femme a aujourd'hui le droit à un congé parental de trois ans. Dorénavant, si le père ne prend pas six mois à la maison, le congé parental de la mère sera réduit à deux ans et demi ! Pratique quand un enfant entre à l’école à 3 ans.


Qui va accepter de le garder six mois, et qu’en est-il de ces trois bouleversements psychologiques consécutifs dans sa vie : six mois à la crèche, puis un mois chez une nourrice (puisque les structures d’accueil ferment pour la plupart trois semaines en août) avant l’entrée à l’école ?


Par ailleurs, les crèches sont-elles prêtes à accueillir un enfant d’avril à septembre, alors que 300 000 places manquent déjà? D’autant que les indemnités ne changent pas. Avec 573 euros par mois, un père doit être sacrément fortuné pour troquer son salaire contre des journées avec son enfant.


Les mères, les grandes oubliées

La loi sur l’égalité réelle entre hommes et femmes fait enrager Brigitte Goldberg, présidente de Trans-Europe, qui estime que la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, n’a pas pensé aux transsexuels. Certes…


Les mères qui veulent prendre leur congé parental pour garder leur enfant sont surtout les grandes oubliées de l’affaire. Sous couvert d’améliorer les conditions des femmes, on ampute leur souhait le plus cher : la possibilité de s’occuper plus longtemps de leur enfant.

D’autre part, les femmes sont incitées à reprendre plus vite leur travail, puisqu’un congé parental mieux rémunéré, à condition d’être plus court, va aussi être expérimenté.


Alors que 70 % des mamans appréhendent un retour au travail, la loi ajoute donc du stress à une situation déjà délicate. L’intitulé d’une loi sur « l’égalité réelle entre hommes et femmes » aurait dû alerter tout le monde. Car, jusqu’à preuve du contraire, seules les femmes peuvent être enceintes, et on leur complique la vie.

Olivia de Fournas

Famille Chrétienne - 28/07/2014

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