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18 Juin 2014
VULGARITE, VIOLENCE ET NOIRCEUR DANS LA LITTERATURE JEUNESSE
Dans un article publié lors du Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil, La Croix présente les nouveaux héros de nos enfants : Charlotte, Hortense, Isabeau, (les colombes du Roi-Soleil), Katniss, Everdeen (Hunger games), James, Lauren, Bruce (Cherub publié par Casterman).
Cette dernière série, gros succès mondial, sort de l’imagination fertile et bien organisée d’un ancien détective privé anglais. Les ficelles, évidentes, jouent sur les fantasmes adolescents : les héros, orphelins, sont choisis et élevés en secret pour remplir des missions. Ils suivent un entrainement brutal ; évalués sans cesse ils portent des T-shirts dont la couleur indique leur rang. Pour accomplir leurs missions, ils évoluent dans un monde violent, sale, grossier. Une fois leur mission menée à terme à grand renfort de bagarres, coups de couteaux, coups de poings, coups de pelles, nous partageons leurs préoccupations prosaïques télé, sorties en boite, soirées arrosées, ils échangent ragots et commentaires indigents dans un langage ordurier avec une complaisance jouissive.
Si vous confiez à la littérature le soin de transmettre à vos enfants tendresse, respect de l’autre, espoir en un monde humaniste, banissez cette collection qui « cartonne » depuis quelques années en reproduisant les noirceurs de nos vies.
Pour consulter la critique complète avec citations du Comité de lecture du Guide "LIRE, C'EST ELIRE" , édité par l'AFC de Versailles.