10 Juin 2014
25% des français prêtent à un proche, c'est le constat qu'à fait Le Parisien en date du 4 juin 2014 dans son journal.
Chaque mois, de nombreux français apportent un soutien financier à un membre de leur famille.
Fait nouveau, les enfants aident aussi leurs parents.
"Les français se serrent les coudes. Face aux difficultés que beaucoup rencontrent dans leur vie quotidienne, nombreux sont ceux qui peuvent compter sur le soutien de leur famille. Ce qui est troublant, c'est que le constat de cette solidarité entre proches ou entre générations devienne un évènement.
Comme si des années de course égoïste et effrenée à la consommation ou de recours parfois trop simple à l'assistanat public avaient fait oublier pour un temps l'aide que l'on doit aux siens ou celle qu'ils peuvent nous apporter. Eclatée, recomposée, parfois décriée, la famille est de retour. C'est une bonne nouvelle. Mais pas au point de dire "vive la crise"..."
Thierry Borsa - Le parisien 5/06/14.
S'il est de tradition que les parents et grands-parents aident financièrement leur progéniture à chaque étape de la vie, une étude montre que désormais 8% des Français soutiennent leur parents. Un Français sur 10 de plus de 50 ans parvient à boucler ses fins de mois grâce à ses proches. Cette difficulté grandissante des plus âgés à aider leur proches figurait parmi les inquiétudes des milliers de retraités venus manifester à Paris le 3 juin dernier pour défendre leur pouvoir d'achat en berne.
Cette photographie solidaire de notre société a cependant son revers, car cette générosité engendre de la précarité parmi les aidants. De fait, aider à des répercussions financières pour 41% des sondés. 1 sur 10 explique assurer des heures supplémentaires ou prendre un emploi complémentaire pour faire face à ses engagements, et 4% vont même jusqu'à emprunter et s'endetter pour soutenir un proche !
Si les 50-60 ans sont les plus sollicités, on s'aperçoit que les 18-24 ans n'hésitent pas, eux aussi, à faire des sacrifices par générosité.
Effet induit de cette générosité accrue : 40% des aidants déclarent avoir réduit, voire supprimé leurs dons aux associations... Mais l'étude nous révèle une chose sur nous-mêmes : en dépit des difficultés, nous nous serrons tous les coudes.
Article de Daniel Rosenweg - Le Parisien - 4/06/2014
Quelle fiscalité pour les dons ?
Doit-on payer des impôts, lorsqu'on donne de l'argent en liquide ou par chèque, à un proche ? Lorsque le bénéficiaire est un enfant (ou un père ou une mère), l'abattement sur les droits de donation est de 100.000€. Pour le conjoint, il est de 80.724€ et de 31.865€ pour un petit-enfant.
Moins le lien de parenté est fort, moins l'abattement est important. Dans tous les cas, celui-ci ne vaut qu'une fois tous les quinze ans. Mais pour de petites sommes, les dons manuels sont considérés comme des présents d'usage et non comme une vraie donation.
-0,9% : c'est l'évolution du pouvoir d'achat, par famille, calculée par l'Insee en 2013.
L'année d'avant, ce même indice avait déjà reculé de 1,8%. Et de 0,7% en 2011; la dernière fois que le pouvoir d'achat des Français a augmenté, estime l'Insee, ce fut en 2010.
Extrait du Parisien - 4/06/2014